Pierre,
bronze et bois composèrent les engins plus ou moins arrondis (sphéroïdes)
qui procurèrent le plaisir aux hommes de la préhistoire
au moyen-âge. Puis, le bois devint la matière traditionnelle jusque dans la seconde moitié du 19e siècle. Les tourneurs fabriquaient alors les boules indifféremment pour les 3 jeux : quilles, mail et boules. On s’aperçut alors à l’usage que le bois n’était pas aussi solide qu’on le pensait et ces boules s’abîmaient et se déformaient considérablement au contact des sols raboteux. On songera donc à un moyen de les renforcer à l’aide d’une véritable carapace. |
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C’est
alors qu’apparurent les boules cloutées. Les boules sont
généralement en buis et les ferreurs réalisent un
véritable travail d’artiste. Des arabesques, des chiffres
ou des initiales en bronze et en laiton servent à la décorer
ou à les identifier. Un bon ouvrier (ou ouvrière) ne ferrait
alors pas plus de 4 ou 5 paires par jour. Selon les régions, on
ferrait “carré” (Lyon), “bombé”
(Grenoble), ou en “écaillée” (écaille
Aiguines). |
Aiguines, petit village du Haut-Var, situé à l’entrée des gorges du Verdon et surplombant le lac de Sainte Croix est un parfait exemple de l’activité de tounerie dont les origines semblent remonter au XVI siècle. La fabrication des boules en bois cloutées va pour sa part connaître son apogée dans les deux dernières décennies du XIVe siècle et dans les trois premières du XXe siècle. Cet
artisanat répond à plusieurs facteurs : une végétation
forestière favorable, des conditions d’exploitation libres
et un contexte agro-pastoral nécessitant l’apport de petits
revenus additionnels. . La matière première est le buis,
lequel développe une racine en forme de grosse boule. Les fibres
noueuses assurent une grande résistance. |
Deux
grandes catégories : Le
jeu provençal, puis la pétanque utilisaient essentiellement
le cloutage en écaille tandis que la boule lyonnaise utilisait
le cloutage juxtaposé. |
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